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Les mots d'hugo

recueil de textes

Suite et fin

26 Novembre 2022 Publié dans #recueil de textes

Suite et fin

Le conseil.

 

 

 

 

 

Ils s’étaient réunis

Les grands de nos pays

Pour parler de cette guerre

Qui dévisageait la terre

 

Ils croyaient trouver cette solution

Autour d’une simple discussion

Mais les mots planant dans la salle

Emanaient de pulsions trop bestiales

 

Et tandis que leur propre haine

S'épanchait sans aucune gêne

Il y avait déjà dehors

Des millions de morts

 

Puis, il y en eut un

Peut-être plus malin

Ou tout simplement certain

De vouloir faire le bien

 

Qui, juste avec quelques mots

Venus bien à propos

Fit naître le silence

Qui ferait la différence

 

Il se leva de sa chaise

Ne supportant plus le malaise

Qu’il sentait grandir en lui

Face à l’incompréhension, ici !

 

Il prit une bande, la fixa au projecteur

Fit monter le son pour accentuer son ampleur

Et déversa les images de peur, de désolation

Qu’ils oubliaient dans leur discussion

 

La terre se figea un instant

Comme un visage d’enfant

Qui vient de prendre une balle

Entre ses omoplates trop maigres, trop sales

 

Les images valsaient sous une musique de bombes

Dévoilant l’horreur de ces millions de tombes

Dans lesquelles l’espérance du renouveau

Venait se coucher sur le dos

 

Ils s’aperçurent qu’ils avaient oublié

Cette horreur dont ils étaient protégés

Et comprirent en un instant

Pourquoi ils étaient encore vivants

 

Alors, ils abolirent leurs privilèges

Les offrant à ceux qui étaient dans leur piège

Et prirent la résolution

De retrouver la raison

 

Ils se firent humains quelques instants

Pour sauver tous les enfants

Qui n’avaient pas encore compris

Que s’enfuyait la vie

 

Ils laissèrent leur haine, leurs intérêts

Qui firent place à leur peine, leurs regrets

Et se promirent mutuellement

D’arrêter d’être dément

 

Alors la paix s’installa enfin

Et, le calme revenu

Ils se retrouvèrent les élus

De ce peuple enfin humain

 

 

 

Le créateur.

 

 

 

 

J’implore souvent ce dieu

Quand je vous vois trop vieux

Pour comprendre ce bon mot

Où Dieu n’est pas héros

 

Votre dieu est trop petit

Pour vous avoir tout dit

Et puis s’il y a un enfer

Nous savons que c’est la terre

 

Ce dieu doit pardonner

Tout ce qui a été confessé

Et absoudre les âmes

De tout ce qu’elles ont d’infâme

 

Mon dieu plane au-delà

De nos terres, de là-bas

Et je sais désormais qu’ici bas

Dieu est toujours avec moi

 

Il est en chaque chose

Et même dans ces proses

Il est pensée universelle

Plus vif qu’une étincelle

 

Il est le créateur

Le grand organisateur

Le Dieu organisation

Qui créa la fusion

 

Il se moque de mes pactes

Sachant qu’un jour mes actes

Présenteront cette note qui m’effraie

Appréciation de tout ce que j’ai fait

 

Ce n’est pas une ballade

Mais il n’y a point de dérobade

Il faut un jour savoir grandir

Vers ce qui ne peut pas nuire

 

Je parle souvent à ce dieu

Qui vit en chaque lieu

Et chaque jour quand je le côtoie

Je découvre un peu plus le sur-moi

 

Jamais Dieu ne pardonne

Jamais Dieu n’ordonne

Mais jamais il n’abandonne

Tout ce qui vit à travers l’Homme

 

 

 

Le miroir.

 

 

 

 

Un visage sans nom s’est faufilé dans mon désert

Voulant créer un pont pour me sortir de l’enfer

Mais je m’y étais tant habitué, tant attaché

Que je n’ai pas pu me laisser guider

 

Je suis resté face à ce miroir sans histoire

Protégeant tout ce que je ne voulais pas voir

J’étais trop terrifié pour affronter mon désespoir

Et enfin oser réécrire mon histoire

 

Peu à peu ce visage, ce miroir

S’est fait l’ami de tous les espoirs

Que je n’osais pas regarder

Ne voulant plus être blessé

 

Doucement, il a conquis mon cœur

A grands déchaînements de douceur

Pour me montrer le chemin

Du bonheur que cherchait mon instinct

 

Mais c’est quand il se fit mon ami

Qu’il m’en a bien plus appris

Car l’image qu’il me renvoyait

J’ai compris qu’elle me ressemblait

 

Et c’est après bien des détours

Que dans mon être naquit le jour

Qui de sa lumière rédemptrice

Fit naître des fleurs sur mes supplices

 

Mon imagination se figea un moment

Voulant simplement vivre cet instant

Où plus rien n’avait vraiment d’importance

Puisque s’approchait l’étrange délivrance

 

Mon mental se mit en vacance

Juste pour me montrer la chance

Que j’avais de pouvoir décider

De tout ce qui pouvait changer

 

Alors le visage prit un nom

Pendant que je tuais mes démons

Et de mes inquiétudes, mes émotions

Naquirent les fruits de mes passions

 

Aujourd’hui il n’y a plus de désert

Mais un tout autre univers

Qui apporte à ceux qui croisent mon chemin

Une oasis de paix sur les routes du destin

 

 

 

Ouvrir.

 

 

 

 

 

Ouvrir quelque chose en soi

Pour abolir ces vieilles lois

Qui conduisent l’humaine condition

A faire naître d’autres émotions

 

Retrouver la trace première

Mère de toutes nos chimères

Et enfin délivrer l’être

De tout ce qu’il croit connaître

 

Sublimer le réel

Oser ouvrir les ailes

Découvrir cette immensité

Accomplissant la destinée

 

Etre ce doux rêve

Laisser couler la sève

Concevoir cette magie

Qui nous donna la vie

 

Retourner dans l’enfance

Pour se donner la chance

D’être enfin aujourd’hui

Dans le flux de la vie

 

Redevenir cet aigle

Ivre de liberté

Feuilletant la destinée

Redevenir cet aigle

Ouvrir mes ailes dorées

Et oser m’envoler

 

 

 

Prière.

 

 

 

 

Je vous implore frères humains

De ne plus troubler nos destins

A travers ces maudites guerres

Dont vous êtes tous si fiers

 

Ayez un peu de bon sens

Pour voir venir la démence

Qui parcourt tous les lieux

Même les plus religieux

 

Révoltez-vous contre l’absurdité

De notre justice sans maturité

Incapable de faire la différence

Entre deux noms de même engeance

 

Je vous implore frères humains

De réfléchir sur les lendemains

Que nous construisons chaque jour

Sans que ne survive l’amour

 

Révoltez-vous contre les représentants

De ces choses établies depuis si longtemps

Et qui font qu’aujourd’hui

L’essence même des choses nous fuit

 

Bannissez les chefs religieux

Qui sous prétexte de protéger Dieu

Croient posséder le pouvoir sur la vie

Et parlent de mort, de sursis

 

Qu’ont-ils compris à Dieu

Où sont leurs yeux

Pour qui se prennent-ils

Et Dieu les pardonne t-il

 

Je vous implore frères humains

De cesser d’être mesquins

D’arrêter de vous croire malins

De vous prendre pour des saints

 

Je vous implore frères humains

De ne pas gâcher nos destins

De cesser de courir

Après ce qui vous fait mourir

 

Je vous implore

Et plus encore

Car avec ces mots inutiles

Je parle d’une vie plus subtile

 

Mais que sont ces mots que je lance

Face à un vide si dense

 

 

 

Sentiment vital.

 

 

 

 

Mes sentiments se perdent en une valse effrénée

Cherchant à découvrir l’endroit où ils sont nés

Ils sont en quête de cette vibration

Qui dépasse de beaucoup mes réflexions

 

Ils veulent se fondre en ce sentiment universel

Qui fait la destinée toujours belle

Et pouvoir demeurer en ces lieux

Où n’habitent trop souvent que nos dieux

 

Ils font de moi cet élève

Suivant le chemin qui l’élève

Vers une dimension beaucoup plus subtile

Où l’âme s’exprime, se démaquille

 

Je veux regagner ce lieu

Où ne vivent que les dieux

Parvenir enfin à exprimer

Ce que j’ai longtemps caché

 

Mais mes sentiments continuent leur valse

Ne voulant plus vivre à cette place

Où tout semble parfois si éteint

Comme sous l’emprise du malin

 

Ils veulent quitter ce monde trop bas, trop sale

Qui tous les jours, un peu plus, nous installe

Dans une sorte de démission

Où se perdent nos sensations

 

Sommes-nous encore assez réels

Pour pouvoir dépasser tout ce qu’on dit virtuel

Et se laisser vraiment aller

A ne rien vouloir cacher

 

La vérité est masquée

Alors il faudra lutter

Pour ne plus être assujettis

A ce que nous croyons être la vie

 

J’ai abandonné l’un de mes masques

Voulant quitter ce monde fantasque

Mais combien d’autres encore

Sont installés dans mon décor

 

 

 

Un enfant.

 

 

 

 

Je ferai un enfant

Qui ne sera pas trop grand

Pour qu’il puisse prendre le temps

De vivre pleinement ses instants

 

Je lui donnerai tout ce que je possède

Pour qu’il ne se retrouve pas démuni

Devant toutes ces vies qui s’ennuient

Et qui nous appellent à l’aide

 

Il sera de ceux-là

Qui savent comment vivre

Sans devoir absolument survivre

N’ayant pas peur de l’au-delà

 

Il sera le sourire

Et même le rire

Ne pouvant que frémir

Se refusant à souffrir

 

Je ferai de lui un roi étrange

Venu des pays qui dérangent

Où tout peut s’offrir

Où tout peut se dire

 

Il possèdera toutes choses

Qui inscrites dans les proses

Feront de lui un être

Accomplissant le bien-être

 

Enfant aux mains vides

Qui se moquera de mes rides

En vivant si intensément

Qu’il vous paraîtra dément

 

Enfant faisant l’unanimité

Sur une terre sans destinée

Il sera celui qui a tout

Et qui pourtant s’en fout

 

Il sera vous le verrez

Vous serez étonnés

Il sera je vous le dis

Tout ce qui vous manque de vie

 

 

 

Une part du chemin.

 

 

 

 

J’ai usé mes yeux sur des contes anciens

Essayant de découvrir la part du chemin

Qui relie parfois l’âme et le corps

Dans cet étonnant décor

 

J’y ai trouvé les clés de la destinée

Que je n’avais pas demandée

Puis une perception du moment

Qui ne fut pas un cadeau sur l’instant

 

Mais cette part du chemin

Continuait d’aiguiser ma faim

Alors sans me lasser

J’ai continué à chercher

 

Ces contes anciens m’ont offert mille choses

Qui m’ont aidé à guérir mes névroses

Ce qui m’a permis d’ouvrir les yeux

Sur le monde réel et merveilleux

 

Bien sûr tout cela ne s’est pas fait sans mal

Mais ce que j’ai découvert est si phénoménal

Que je ne regrette pas tous ces instants

Qui ont brisé mes anciens testaments

 

Mais cette part du chemin

Se complaisait dans le lointain

Alors sans me lasser

J’ai continué à chercher

 

Puis les contes anciens m’ont livré le secret

Sachant que j’étais enfin prêt

A tendre le lien qui permettrait

De découvrir en moi ce qu’il y avait

 

Quand j’ai enfin compris j’ai été ébahi

Par tout ce que m’offrait la vie

Moi qui me pensais maudi

Alors que j’étais au paradis

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Suite partie 2

26 Novembre 2022 Publié dans #recueil de textes

Suite partie 2

J’immole mon cœur.

 

 

 

 

 

J’immole mon cœur sur l’autel des souvenirs

Pour que mon visage s’illumine de ce sourire

Que je portais comme un masque pendant mon enfance

Croyant fermement que ce serait la meilleure des défenses

 

Mais les temps ont changé et j’ai grandi

Et ce sourire qui revient de l’enfance aujourd’hui

N’est plus le masque qui cachait mes espérances

Il est devenu l’aboutissement de ma délivrance

 

Délivrance de mon cœur qui a trop cogné

Quand il sentait l’horreur montrer son nez

Délivrance de toutes les phobies avec lesquelles je suis né

Sans savoir vraiment si elles étaient innées

 

Alors aujourd’hui j’immole mon cœur

Qui ne connaît plus la peur

Cet effroi viscéral, presque animal

Qui nous fait souvent vivre si mal

 

Maintenant mon cœur est pur

Il a effacé tout ce qui était dur

Pour s’ouvrir à la douceur, à la tendresse

Qui le plongeaient avant dans la détresse

 

Ils me paraissent si loin ces temps troublés

Où je ne pensais qu’à me protéger

Ne sachant pas encore que pour se libérer

Il ne fallait pas commencer par s'emprisonner

 

Pourtant je me suis enfermé au plus profond

Croyant sincèrement que c’était mieux, au fond

Mais cela ne m’a protégé de rien, au contraire

Je suis resté tel que j’étais sans en avoir l’air

 

Les choses dont je voulais me protéger

N’ont su que mieux me toucher

Et au lieu de me laisser aller

Je me suis encore plus enchaîné

 

Mais à force de me cloîtrer

J’ai fini par perdre la clef

Que j’avais moi-même fabriquée

Et trop bien cachée

 

Alors il fallut prendre la manière forte

Et faire éclater une à une toutes les portes

Pour enfin parvenir à m’évader

Et me laisser vraiment aller

 

Cela m’a pris dix ans de vie

Mais maintenant j’ai compris

Et c’est pour cela que ce soir

J’immole mon cœur sur l’autel de l’espoir

 

Oui, pour cela ce soir

J’immole mon cœur sur l’autel de l’espoir

Car depuis que je suis sorti de ma prison

J’ai découvert bien d’autres formes de visions

 

Mais, j’ai surtout découvert la mienne

Celle qui fait que maintenant j’aime

Ce que je vois dans le miroir

Que je découvre dans mes tiroirs

 

Car enfin je suis

Car enfin je vis

Je suis

En vie

 

 

 

La croisade.

 

 

 

 

Un jour viendra où je serai chevalier

Un de ceux les plus purs, les plus fiers

Et j’irai croiser le fer

Pour les idées auxquelles je suis lié

 

Alors avec mon fougueux destrier

Nous irons à la recherche

De cette sagesse qui se cache

D’un destin meurtrier

 

Nous fouillerons vals et vallons

Puis les montagnes et les monts

Menant jusqu’à la mort notre mission

Pour parcourir cette émotion

 

Mais cette sagesse qui nous fuit

Porte le serment qui nous lie

Et qui transcende nos allégresses

Et les principes de l’ivresse

 

Finalement usé et vieilli

En m’éteignant doucement

J’ai retrouvé mon cœur d’enfant

Dans un visage qui sourit

 

Alors la mort à son tour

Me rappela ce détour

Des allées de l’amour

Au chemin sans retour

 

Et enfin la sagesse m’est apparue

Dans l’immensité de son étendue

Alors je me suis endormi

Ma mission accomplie

 

 

 

La Dame.

 

 

 

 

Pourquoi la dame

As-tu fait naître cette flamme

Faite de feu, faite de sang

En me prenant mon enfant

 

Pourquoi la mort

Pose t-elle un remords

Sur le lit de ce mort

Qui me laisse à mes torts

 

Pourquoi la dame

As-tu emmené

Celui que j’ai tant aimé

Et pour qui j’aurais donné

Ce qui restait de mes années

 

Pourquoi la dame

Mettre le feu

A mon cœur

Pourquoi la douleur

Pourquoi tant de pleurs

 

Malgré cela la dame

Je sais qu’il court, qu’il vole

Qu’il brille comme une luciole

Pour illuminer le ciel

De son amour éternel

 

Pourtant la dame

Je ne t’en veux pas

Même si, la dame

Je pense au trépas

 

Mais tu ne m’auras pas

Je veux rester là

Et ne pas faire de peine

A tous ceux qui m’aiment

 

J’ai compris la dame

Que tu n’es pas infâme

Même si …aujourd’hui…

Il est parti

 

 

 

La douceur.

 

 

 

 

 

 

Ce soir la douceur me tend la main

Pour prendre en charge mon chagrin

Elle m’enveloppe dans un cocon douillet

Et cajole l’enfant que toujours je serai

 

Elle se veut mère, amante et sœur

Pour combler tous les malheurs

Qui à grands coups de douleur

Ont si souvent lacéré mon cœur

 

Ce soir la douceur me pénètre

Dans la féminité de mon être

Pour m’offrir l’étrange bien-être

Qui me fera subtilement renaître

 

Calmement elle envahit mon cœur

   Qui cogne et tape plein de frayeur

   Et qui n’ose que très rarement

   Montrer tout ce qui est dedans

 

   Mais maintenant mon cœur

   Laisse irradier sa douceur

   Pour qu’elle plane à chaque heure

   Sur tous ceux qui ont peur

   

   Et si mon cœur, mon être s’ouvrent

   Et se tendent vers l’univers qu’ils découvrent

   C’est pour enfin participer à ce qu’on appelle ici

   La très étrange et très merveilleuse histoire de la vie

 

 

 

La nouvelle ère.

 

 

 

 

 

 

Le soleil se levait sur la ville endormie

Engendrant la chaleur qui anime la vie

Le jour ressuscitait, surpris à nouveau

Prêt à exhiber tout ce qu’il y avait de beau

 

La nature s’élevait sous la lumière ardente

Tandis que la destinée quittait son attente

Et se répandait de-ci, de-là sur la planète

Décidée à vivre ce jour comme une fête

 

Que s’était-il donc passé cette nuit

Pour qu’un changement se soit produit

 

Des humanoïdes s’éveillaient à leur tour

Semblant déserter un rêve sans possible retour

Et découvrant une profondeur intérieure

Délaissée dans les nimbes de l’ailleurs

 

Puis une rumeur se mit à planer

Parlant de changement ayant commencé

Et l’humanité tout entière vit apparaître

Ce que les plus sages avaient pu connaître

 

La paix parcourait les âmes

L’amour réchauffait les cœurs

Elle avait disparu cette frayeur

Qui les rendait si infâmes

 

Soudain, une lumière illumina la terre

Annonçant définitivement la nouvelle ère

Les dieux étaient enfin de retour

Pour partager leur amour

 

Que s’était-il donc passé cette nuit

Pour que les dieux soient de retour

 

La nouvelle ère était arrivée

Et avait tout transformé

L’humanité se découvrait proche des dieux

Revenant à l’éden les larmes aux yeux

 

Ivre de ce bonheur

Elle jeta un regard en arrière

Et revit toutes les horreurs

Qui menaient sa carrière

 

Alors, elle sut

Ce qu’elle avait perdu

Et comprit que ce qu’elle avait gagné

Allait bien au-delà de ce qu’elle avait espéré

 

Que s’était-il donc passé cette fameuse nuit

Pour que l’humanité prenne vie

 

 

 

La trompette pleure.

 

 

 

 

La trompette pleure

Sur toutes les heures

Où je n’ai pas dit

Ce que j’ai senti

 

Sur tous ces instants

Où je me suis perdu facilement

N'osant pas être moi-même

Et dire simplement je t’aime

 

La trompette pleure

Sur toutes ces heures

Où j’ai fait mal

Parce que j’allais mal

 

Mal de vivre

Sans mes sourires

Mal de rire

Sur mes soupirs

 

La trompette pleure

Sur toutes ces heures

Où je n’ai pas su

Ce qui était vécu

 

Mais le temps

Le mécréant

M’a souvent torturé

Pour me le prouver

 

La trompette pleure

Sur toutes ces heures

Où je n’ai pas compris

Qui étaient mes amis

 

Mais ici aussi la vie

M’a bien appris

Que les amis

Sont vite partis

 

Partis faire un tour

Partis quelques jours

Partis par amour

Partis pour toujours

 

Et aujourd’hui

La trompette pleure

Sur toutes ces heures

Où j’étais un enfant

Qui avait deux parents

 

Mais aujourd’hui

C’est moi qui pleure

Sur ceux qui ne comptent plus les heures

Et qui nous ont quittés

Pour enfin se libérer

 

Oui, aujourd’hui

Les larmes coulent sur mon visage

Marqué par des années où trop sage

Je n’ai pas su dire

Ce que je voulais rire

 

Aujourd’hui je pleure

Sur toutes ces heures

Où j’ai été si con

Que j’en perdais la raison

 

Je pleure sur moi-même un peu

Car il m’a fallu pour ouvrir les yeux

Perdre un père pas trop vieux

Voir un frère frôler la mort, être frileux

 

Et à cette heure

Les larmes que je pleure

C’est pour ne pas avoir dit

Ce que j’avais à hurler

C’est pour ne pas avoir ri

De vivre dans le bonheur

 

Les larmes que je pleure

Sont pour mon père

Et pour mon frère

Car tous deux en mon coeur

Ils font partie des gens

Dont on dit en rêvant

Tu vois, celui-là je l’aime

 

Je l’aime

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Suite recueil

26 Novembre 2022 Publié dans #recueil de textes

Suite recueil

Celui qu’on écoutait.

 

 

Le vieillard est entré dans le salon

L’air maussade et bougon

Il s’est approché de l’âtre sans rien dire

Avec un énigmatique sourire

 

Il a pris une chaise, jeté un œil sur l’assemblée

A bu un verre d’eau à petites gorgées

Puis il s’est assis, a croisé ses mains décharnées

A fermé les yeux, a toussé et s’est mis à parler

 

Tous l’écoutaient attentivement comme transportés

Par cette voix éraillée et fiévreuse qui les menait

A travers les vallées et les sommets

Dans ce monde où l’imagination est enchantée

 

Il dépeignait un monde imaginaire

Où l’audacieux frôle le téméraire

Où les princesses et les chimères

Allument les yeux de nos prières

 

Les déesses, les farfadets, les lutins

Entrecroisaient toujours leurs chemins

Pour mener les esprits dans ce monde

Fait de magie, de rituels et de rondes

 

La voix guidait le voyageur

Comme une espèce d’éclaireur

Faisait battre fort le cœur

Avec un peu d’effroi et beaucoup de douceur

 

De ses histoires à dormir debout

Aux personnages un peu trop fous

Il apportait à nos soirées d’hiver

Ses souvenirs de vieux grand-père

 

Puis il finissait par se taire

Se levait sans mot dire

Et toujours avec le sourire

Disparaissait en un éclair

 

 

 

Changement vital.

 

 

 

 

Ce soir là quand il s’est couché

C’était un homme très fatigué

Mais lorsqu’il s’est éveillé

C’était devenu un guerrier

 

Sans savoir ce qu’il s’était passé

Il avait pris la décision

De laisser là ses illusions

Et d’affronter la vérité

 

Alors il prit le sac qu’il avait fixé

Dans son dos depuis des années

Pour enfin trier les peurs

Qui encombraient tant son cœur

 

Une à une, il les regarda en face

Ne voulant pas céder la place

Car il voulait vraiment se libérer

De ce qu’il avait engendré

 

Pendant des jours, il resta enfermé

Ne voulant rien oublier

Puis un jour il mit le nez dehors

Avec ce qu’il avait découvert comme trésor

 

Depuis ce jour, il parcourt la terre

Se sachant un éphémère

Mais maintenant qu’il a trouvé son chemin

Il n’expérimente plus le chagrin

 

Et la seule chose dont il soit sûr

C’est de l’amour

Qui chaque jour

Emplit son cœur

D’un grand bonheur

Ca…

C’est…

Sûr !

 

 

 

Comme un testament.

 

 

 

 

Je te parlerai mon enfant

Comme on écrit un testament

Je te raconterai ma vie

Et tout ce qu’elle m’a appris

 

Je te dirai comment

J’ai aimé ta maman

Et ce qui nous a unis

Pour te donner la vie

 

Je te raconterai l’histoire

Qui sut convaincre ma mémoire

En levant le voile sur les images

Qui hantaient mes mirages

 

Je te ferai partager

Ce que je sais de la beauté

Et qui ne se voit pas

Si on ne regarde pas

 

Je t’apprendrai à percer les masques

Que portent les esprits fantasques

Et qui cachent bien trop souvent

La beauté qui est dedans

 

Ainsi tu pourras voir

Même au cœur du désespoir

Cette lumière magique

Qui rend tout féerique

 

Je délivrerai ton corps

De toute sa rancœur

En combattant la peur

La tueuse de bonheur

 

Je t’apprendrai l’humain

La marche du destin

Pour que tu découvres enfin

La magie du divin

 

Je te ferai ces cadeaux

Tu verras comme c’est beau

Oui, cadeau !

Avant d’aller là-haut

 

 

 

Fils de...

 

 

 

 

Fils de lumière en ces lieux sombres

Royaumes de toutes nos ombres

Où se sont perdus les souvenirs

Sur lesquels nous n’aimons pas revenir

Lentement il nous illumine

Voulant nous faire toucher

L’amour si bien caché

Qui depuis longtemps l’anime

 

Fils du soleil sur cette terre

Où tout nous enterre

Pour quelques passions

Emplissant nos visions

Il nous délivre les secrets

Qui sont en lui comme des décrets

Et qui font battre son cœur

Sur le rythme du bonheur

 

Fils de l’univers sans dimension

Inondant les planètes de ses pulsions

Pour faire naître les émotions

Accomplissant notre évasion

Il nous voit revivre maintenant

Que nous prenons tous le temps

D’être de nouveau des enfants

Ne vivant que pour l’instant

 

Fils de chien en nos cœurs

Emplis de tant de rancœur

Face à tous ces mots si simples

Qui nous ont rendus humbles

Il se retrouve solitaire

Sur cette pauvre terre

Où il fait bon vivre

Quand la vie nous enivre

 

Maintenant que nous sommes mieux

Il retourne vers les cieux

Et les larmes aux yeux

Nous dit adieu

 

 

 

J’ai peur et j’ai froid.

 

 

 

 

Ce soir j’ai peur et j’ai froid

Je sens que quelque chose au fond de moi

Me pousse vers une métamorphose

Que mon esprit transforme en psychose

 

C’est un étrange sentiment

Qui peut rendre dément

Tant il remplit le vide

D’une incompréhension sordide

 

Je me perds dans le questionnaire

De ces pensées éphémères

Qui ne me font pas avancer

Ne me font pas reculer

 

L’inertie s’installe

Et ma raison s’emballe

Encore trop illuminée

De toutes ses idées

 

Où se cache la vérité

Que je ne veux pas voir

Et qui fait de l’obscurité

Un immense trou noir

 

Ce soir j’ai peur et j’ai froid

Car il y a quelque chose en moi

Que je ne comprends pas

Que je ne comprends pas

 

J’ai beau calmer mon esprit

Me laisser pénétrer par la vie

Ma conscience refuse de s’ouvrir

A ce que je ne veux pas ressentir

 

C’est un blocage intérieur

Qui me poursuit à toute heure

Et j’ai beau chercher

Je n’en trouve pas la clé

 

Pourtant je sais que tout est là

Tout au fond de moi

Mais il y a une crainte qui, sûrement,

M’empêche d’y aller vraiment

 

Alors je laisse libre cours

A tout ce qui m’entoure

Et pénètre au plus profond

De cette déraison

 

Ainsi j’ouvre le verrou

Qui dans mon cœur fait un trou

Alors je n’ai plus peur, plus froid

Tout au fond, au fond de moi

 

 

 

J’ai prié.

 

 

 

 

J’ai prié pour voir ce monde

Où l’ivresse est féconde

Quand les moments rares

Accaparent le regard

 

Ils passent à une vitesse éblouissante

Et laissent une trace insignifiante

Mais ils font que cette vie

Est aussi bonne qu’on le dit

 

J’ai prié pour visiter l’univers

De mes rêves les plus pervers

Allant à la découverte d’un monde

Où tout bascule en une seconde

 

Puis j’ai visité l’univers le plus pervers

Et si c’était à refaire

Je me laisserais volontiers aller

A me laisser vraiment tenter

 

J’ai prié toutes les choses

Qui dérangeaient mes névroses

Espérant quitter le noir

Retrouver le goût de voir

 

Revivre, se rencontrer

Admettre, se démontrer

Rentrer pleinement au centre

De ce qu’on a dans le ventre

 

J’ai prié l’amour

Pour tous les jours

Pour toutes les couleurs

Et même toutes les odeurs

 

J’ai prié la sagesse

Que je rends maîtresse

De ce monde de bonté

Où je vis sans m’en douter

 

J’ai prié les regards

De ne plus être hagards

Quand de leurs peurs

Naît la douleur

 

Puis, j’ai prié la joie

Pour qu’elle s'installe en moi

 

 

 

J’en appelle.

 

 

 

 

J’en appelle aux hommes

Qui se souviennent de Sodome

Afin que les erreurs passées

Aient toutes été assimilées

 

J’en appelle à leurs mémoires

Qui bien que tachées de noir

Se souviennent de toutes les erreurs

Que fit l’homme en son cœur

 

Rappelez-vous de vos guerres

Dont vous oubliez si souvent la première

Croyant peut-être ainsi

Vous perdre dans la nuit

 

Mais la nuit ne cache rien

Ni le sang sur vos mains

Ni vos yeux trop amers

Souvenirs d’autres ères

 

J’en appelle à l’amour

Qui vivra pour toujours

Et qui saura un jour

Faire tomber vos contours

 

Laissez là les extrêmes

Pour votre propre thème

Laissez vivre cette passion

Sans la démence pour impression

 

Cette démence qui nous pousse

A toujours mettre une housse

Sur toutes nos émotions

Sur toutes nos réflexions

 

J’en appelle à la sagesse

Qui porte un message d’allégresse

Et je prie chaque soir

Pour qu’elle vienne vous voir

 

Essayez de comprendre ce qui vous pousse

A toujours vivre malmené par la frousse

D’oser un jour penser autrement

Peut-être plus profondément

 

Puis j’en appelle à la vie

Qui prend place ici

Et qui d’un pas réjouit

Accompagne nos envies

 

J’en appelle à vos cœurs

Et enfin à vos pleurs

Pour qu’un jour enfin

Vous ne soyez plus des pantins

Pour qu’un jour enfin

Vous soyez êtres humains

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Recueil de textes

24 Novembre 2022 Publié dans #recueil de textes

Recueil de textes

Au bout du voyage.

 

 

 

 

J’ai visité la mort de mes idées

Puis l’endroit où elles sont nées

Apprenant que l’intelligence, le génie

Sont bien plus enfouis qu’on le dit

 

Et là où tout semble prendre fin

J’ai atteint le fantastique chemin

Qui mène l'essence en nos corps

Et l’aide à prendre son essor

 

Mais cette connaissance me maudit

Quand je découvre les envies

Faisant naître de la conscience

La subtile pulsion d’existence

 

Pourtant tout s’efface dans ce voyage

Qui nous mène au grand mariage

Où nos tripes palpitantes de vie

Epouseront la candeur de l’esprit

 

L’âme dépasse et transcende

Lorsqu’elle donne pour offrande

Les pensées les plus secrètes

Celles où tout s’arrête

 

J’ai visité la prison corporelle

Que le temps rend si frêle

Et là, j’ai découvert le pentacle

Qui conduit les miracles

 

Alors quelque chose en moi s’est élevé

Bien au-delà de ce que j’avais imaginé

M’emmenant à tire d’aile

Visiter la splendeur du réel

 

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