Textes de chanson
Suite et fin du deuxième set
Tourner la page
J’ai trop souvent regardé les rives du fleuve
Trop souvent été ballotté par ses flots
Je n’étais qu’un courant tellurique
A la recherche d’un monde magique
Puis quelque part sur les rives du fleuve
Une corde s’est perdue dans les flots
Et m’a doucement ramenée
Sur les rives de la vérité
Alors j’ai tourné la page
Balayé tous mes livres d’images
Délivré mon esprit
Des images enfouies
J’ai mis longtemps à comprendre
Ce qu’on essayait de m’apprendre
Longtemps à laisser aller
Mon étrange destiné
Je vivais le monde quotidien
Sous un éclairage ancien
Incapable de voir le soleil
Qui aveuglait le ciel
Refrain
Je suis revenu à l’instant
Cette sensation de présent
Qui guérit les blessures
Fait tomber tous les murs
Je me suis envolé de ma prison
En découvrant ses illusions
Et me suis libéré
Des fragments du passé
Refrain x2
E.N.A
Laissez moi vous présenter le programme
De notre école nationale de l’arnaque
De quoi soigner tout vague à l’âme
De quoi faire péter la baraque
Ce programme est basé sur un seul mot
Allié à d’autres termes tout aussi faux
Mais qui représente l’ultime solution
Pour mener à bien votre mission
De ce mot de ses synonymes
Nous avons fait un genre de comptine
Ou plutôt un étrange mantra
Ou encore une invocation extra
C’est la maille, le flouze
Le pognon, le pèze
Et y’a pas de malaise
C’est le dieu super balaise
Nous vous apprendrons donc à piller
Vos pères, sœurs, frères et mères
A coup de taxes, d’impositions
De politique et d’inflation
Des prix vous deviendrez les dictateurs
De toutes choses serez les acteurs
Pour que rien ne puisse jamais échapper
A la rentabilité, au marché
Du mensonge, des faux semblants
Vous serez les adeptes les plus fervents
Pour entortiller tous ces benêts
Qui ne font pas partie de vos projets
Vous saurez exploiter la moindre faille
De cette humanité qui n’est pas de taille
En jouant de ses vices, de ses faiblesses
Pour que votre pouvoir sans cesse progresse
Refrain
Ecole nationale de l’arnaque
Pour postes à responsabilités
Pour vider les poches des administrés
Pour prédateur multi vitaminés
Ecole nationale de l’arnaque
C’est faire partie de ceux qui ne se font pas baiser
Epitaphe X
Il m’a quitté un soir de juin
Il est parti bien loin
Sans se poser la question
Que veut la religion
Mais moi je suis content
Qu’il soit enfin en paix
Car il était mon parent
Un papa pour de vrai
Et maintenant que tu es libre
Maintenant que tu vibres
A l’unisson de l’univers
Je remplis mon verre
Et la bois à ta santé
Te voila délesté
De ce corps trop lourd
Pour faire le grand tour
Maintenant tu es en paix
Et moi, je suis content
Maintenant tu vis en paix
Et moi, je suis toujours content
A bientôt
Tout la-haut
Je me souviens
Je me souviens, c’était il y a longtemps
Quand l’homme pouvait être différent
Je me souviens des immenses plaines
Qui menaient les chevaux en haleine
Je me souviens
J’étais un indien
Je me souviens du vent dans les cheveux
Et des larmes qu’il mettait dans mes yeux
Du martèlement des sabots sur la prairie
De cette nature qui m’avait tout appris
Je me souviens d’avoir tué le bison
De ces danses que nous lui offrions
Pour le remercier de son sacrifice
Qui nourrirait filles, femmes et fils
Refrain
Je me souviens de l’osmose avec la terre
Du chaman et de nos prières
Des veillées autour du feu
A écouter parler les vieux
De ces danses qui rendaient fou
Parce qu’elle menaient loin de tout
De la vie bouillonnante dans mon corps
Que je retrouvais dans tout le décor
Je me souviens que j’étais un indien
Je me souviens, j’étais déjà un être humain
Pour toutes les fois
Je pleurerai volontiers
Toutes les larmes de mon corps
Pour toutes les fois où j’ai eu tort
De ne pas me laisser aller
Pour toutes les fois où les nuages
Me parlaient de ces mirages
Qui encombraient mon esprit
D’une étrange approche de la vie
Pour toutes les fois où les étoiles
M’ont fait lever les voiles
Pour un voyage émerveillé
Où se perdait ma destiné
Pour toutes les fois où le vent
Qui soufflait comme un dément
Me racontait toutes les histoires
Qu’il récoltait dans le noir
Pour toutes les fois où les arbres
Levaient leurs bras comme des sabres
Vers un ciel bleu à s’en époumoner
Que je ne savais plus regarder
Pour toutes les fois où la terre
A accueillit l’un de mes frères
Qui avait fini un beau jour
Par faire le grand tour
Pour toutes les fois où le monde
M’a accueillit dans sa ronde
Pour me faire goûter cette saveur
Qui se cachent dans le bonheur
Pour tout cela je pleurerai volontiers
Toutes les larmes de mon corps
Pour toutes les fois où j’ai eu tort
De ne pas être éveillé
Eveillé
Trente ans
Depuis plus de trente ans
Il vient s’asseoir sur ce banc
Juste à côté de la fontaine
Dont il aime la douce rengaine
Mais il ne vient pas ici par hasard
Si tous les jeudis il vient au square
C’est dans le bien maigre espoir
De croiser celle qu’il aime tant voir
Car depuis plus de trente ans
Il aime en secret une douce enfant
Qui approche les soixante dix ans
Et depuis tout ce temps
Il reste sur son banc
Avec la peur du soupirant
Aujourd’hui il pense qu’il est temps
De se faire violence un moment
Et de lancer sa timidité
Par dessus ses épaules voutées
Refrain
Soudain il voit l’objet de ses pensées
Sortir de l’ombre dans une robe de mariée
A cet instant son coeur est comme figé
Prit dans les glaces de l’amoureux blessé
Le souffle court, le coeur brisé
Il baisse la tête ferme les yeux
Et laisse couler ses larmes
Sur l’espoir d’en faire sa femme
Refrain
Puis une main douce et tendre
Vint se poser sur ses cheveux
Puis une voix aussi douce et tendre
Lui fit cet étrange aveu
Depuis plus de trente ans
J’aime en secret un homme charmant
Qui vient s’asseoir sur ce banc
Et cela fait si longtemps
Qu’il reste sur son banc
Avec la peur du soupirant
Et ils furent enterrés
Il y a plus de tentes ans
Tout habillés de blanc
Comme deux jeunes mariés
Textes de chanson
Suite du deuxième set
Mon héroïne !
Une drogue étrange s’insinue
Dans la moindre parcelle de mes tissus
Inondant mon être
D’un étrange bien-être
Mon bras se raidit
Animé par la vie
Qui pénètre en lui
Et qui le séduit
C’est la transe
De ma dépendance
C’est bien plus que ma copine
C’est mon héroïne
La folie s’empare de moi
Et sur place me foudroie
Me laissant fatigué
Comme un enfant trop aimé
Soudain plus rien ne se cache
Il y a comme un grand flash
Puis les images paraissent
Ivres de mille tendresses
Refrain
Mon esprit flirt avec mille choses
A la découverte de ses proses
Ivre d’une drogue trop dure
Qu’on appelle l’écriture
Refrain
Courir !
Courir les cheveux au vent
A la poursuite du néant
Entre le ciel et la terre
Sublimation du mystère
Courir pour s’envoler
Et quitter le sol endiablées
Sur lequel s’annonce le messie
Qui de loin se moque, se rit
Courir dans le silence
S’approcher de la démence
Et découvrir l’éternité
Summum de la liberté
Mais courir à en perdre haleine
Dévaler les collines, les plaines
Pour enfin sentir
Le temps et l’espace s’abolir
Courir à la rencontre
Eviter la fuite qui se montre
Et aller de l’avant
Jusqu’aux sommets du temps
Courir en animal
Jusqu’à s’en faire mal
Pour toutes les raisons
Qui animent nos passions
Lettre au Saint-Père
Ah ! Mon dieu
Donne moi la force
De rentrer dans la danse
De chercher sous l’écorce
Pour tomber mes défenses
Ah ! Mon dieu
Délivre moi
De moi-même
Délivre ceux que j’aime
De mon masque sans émoi
Ah ! Mon dieu
Laisse moi partager
Cette énergie libérée
Qui me comble d’amour
Pour tout ce qui m’entoure
Ah ! Mon dieu
Je crois que j’ai compris
Le message de la vie
Ou comme on dit dans ton livre
Le message qu’il faut vivre
Oui, mon dieu
Je vais vivre
Souffrir et sourire
Si tu le veux
Car mon dieu
Comme nous le savons tous les deux
Le chemin qui est le mien
Je l’ai choisi pour le bien
Et tu peux me croire
Parce qu’il faut y croire
Je ferai en sorte que toujours
Dans mon cœur ne vive que l’amour
Textes de chanson
Début du deuxième set
Viens
Viens dans mes rêves
Viens sur mes lèvres
Viens partager cet amour
Qui n’attend pas de retour
Viens dans mes yeux
Pour être mieux
Et découvrir l’amitié
Dans tu as souvent rêvé
Allez viens dans ma main
Et reste jusqu’à demain
Pour te sentir enfin
Un petit peu moins chagrin
Veins dans ma peau
Viens dans mes os
Viens dans mon cœur
Voir cette lueur
Viens dans les mots
Voir ce qui est beau
Et découvrir le voyage
Qui se passe des images
Allez viens faire un tour
Oui viens faire un tour
Toi qui ne peut pas marcher
Toi qui ne peut pas bouger
Viens ferme les yeux
Et sois heureux
Maintenant tu voyages
A travers tous les âges
Allez viens...
Loin d’ici
Elle était née dans un pays lointain
Où les jeunes filles devenaient des putains
Pour faire manger les parents et les frères
Qui sans travail ne savaient plus quoi faire
Mais chaque soir au fond de ses yeux gris
On pouvait lire cette éternelle envie
Qui comme une flamme semblait brûler son âme
Quand elle pensait à celui qui l’emmènerait
Loin d’ici pour rêver
Loin d’ici pour tout oublier
Pourquoi aujourd’hui dans certains pays
Les enfants vivent ils bien plus mal qu’ici
Pourquoi aujourd’hui dans certains pays
Les enfants payent ils si chèrement leurs vies
Mais chaque jour aux portes de son enfer
Elle se prenait à rêver de cette terre
Où des enfants qui n’étaient pas ses frères
Ne servaient pas l’industrie de la chair
Et chaque soir c’était la même histoires
Quand des adultes l’emmenaient dans le noir
Pour assouvir leurs horribles penchants
Qui les poussaient à baiser des enfants
Loin d’ici pour pas cher
Loin d’ici quelque part en enfer
Refrain
Mais maintenant dans les pays lointains
Où les jeunes filles deviennent des putains
Il y a partout des hommes et des femmes
Dont le combat fera cesser ce drame
Pourquoi aujourd’hui sur cette terre
Laisse t-on encore les enfants en enfer
Pourquoi sur cette terre
Les enfants en enfer
Textes de chanson
Suite et fin de la première partie du tour de chant
Histoire à blues
Dans les champs de coton
Sous l’œil de mon patron
Je vis mon esclavage
Loin de tous les mirages
Mais heureusement que chaque soir
Je redécouvre l’espoir
En chantant mon histoire
Sur un blues très noir
Je ne joue pas un rôle
Ici rien n’est vraiment drôle
Surtout quand un de mes frères
Fait un voyage en enfer
Et passe de vie à trépas
Quand bêtement on l’abat
Alors pour lui ce soir
Je chanterai un blues très noir
Dans les champs de coton
Quand y’a pas le patron
On fait chanter la passion
L’ivresse et l’émotion
On chante pour ce monde
Pour entrer dans sa ronde
On raconte notre histoire
Sur un blues très noir
Puis un jour il y eut cet homme
Luttant pour les personnes
Et qui un beau matin
Fit changer le destin
Il avait eu un rêve
Qui parlait d’une trêve
Inscrite dans l’histoire
Par un blues très noir
Le mage
Je vais retrouver un magicien
Qui joue pour moi les devins
En explorant les chemins
Qui recoupent mes destins
A l’aide de tous ses tarots
Ses oracles et ses mots
Il soulève le voile
Fait de poussière d’étoile
Il voyage sur les rives du temps
Qui entremêlent les événements
Annonçant les possibilités
Qui me sont proposées
Dans son regard lointain
Survivent les restes de destin
Qui ont été abandonné
Par des rêves emprisonnés
Refrain
Mais il me délivre
Quand il voit dans ses livres
Dans ses grimoires et ses potions
Ce qui recouvre mes émotions
Refrain
Magicien ou mage
Il tourne les pages
D’un grand livre d’images
Qui nous parle des sages
Magicien ou mage
Est-il vraiment si sage
La petite fille
La petite fille court dans la rue
Avec les épaules mises à nues
Elle fuit le village où elle est né
Les ruines fumantes et dévastées
Elle a été brûlé par le napalm
Dans son corps et même dans son âme
Pourtant elle a survécu à l’enfer
Qui est tombé de l’oiseau de fer
Pourquoi la petite fille
Court-elle nue dans la rue
Pourquoi la petite fille
A t-elle les épaules nues
La petite fille court dans la rue
Le visage horriblement tordu
Par un cri de douleur silencieux
Qui ne peut se lire que dans ses yeux
Elle pleure sur toutes les horreurs
Que l’homme porte encore dans son cœur
Mais aussi pour les âmes, les esprits
D’un peuple que les bombes ont maudit
Refrain
Aujourd’hui sur notre pauvre terre
L’être humain est devenu amer
Comme si à travers son histoire
Il avait perdu tout espoir