chansons completes
Textes de chanson
Encore, des abandonnées!
Les enfants de nos rues
Que sont devenus
Les enfants de nos rues
Qui le regard enjôleur
Apportaient un peu de bonheur
Pourquoi ont-ils disparu
Ces temps dont on ne se souvient plus
Qui faisaient rire les enfants
Et sourire les parents
Que sont devenus
Les enfants de nos rues
Pourquoi ont-ils pris les armes
Pour répondre à leurs larmes
Il y eu ce grand trou
Qui emporta tout
Emmenant nos enfants
Dans un monde de dément
Ils connurent la guerre
Qui dévisageait la terre
Emmenant avec elle
Leurs rêves d’enfants rebelles
Refrain
Quelle est triste la vision
De ces guerres d’illusions
Où ceux qui se couchent sur le dos
Ne sont pas encore bien haut
Il y a ces visages meurtris
D’enfants quittant déjà la vie
Entraînés dans une ronde
Où tout devient immonde
Que sont devenus
Les enfants de nos rues
Pourquoi n’ont-ils pas vécu
Loin de ceux qui s’entre-tuent
Pourquoi les armes
Ont-elles remplacées les larmes
N’est-ce pas dommage
De mourir à cet âge
Loup
je hurle à la mort
Avec mes frères loups
Pour un soir tous fous
Nous crierons tous nos torts
Hurle frère de sang
Parle des amants
Noce de nuit, noce de sang
Pour tous nos enfants
J’ai rêvé d’être un loup
Etre prince, être roi
Dans le royaume des lois
La pleine lune parait
Dévoilant tous les traits
De ces adorateurs prostrés
Trop soucieux de la vénérer
Hurlements de haine
Dévalant la plaine
Ivres de souffrances
Harcelés à outrance
Refrain
Nos hurlements se répercutent
Ils entrent dans la lutte
Affrontant un destin
Qui leur parle latin
J’ai rêvé cette liberté
Ivresse du nouveau né
Saoulé par son pouvoir
J’ai brisé tous les miroirs
Refrain
J’ai rêvé...
Textes de chanson
Toujours de celle qui ont quitté notre répertoire.
Les paroles des sages
Les paroles de nos sages
Laissent les livres d’images
A l’insouciance éphémère
Des enfants de la terre
Elles sourient en les regardant
Doucement devenir grands
Et traverser les joies, les peines
Qui les tiennent en haleine
Mais un jour viendra
Où l’on s’en rappellera
Alors elles nous aideront
Pour répondre à la question
Les paroles des sages
Bien loin des livres d’images
Sont portées par des vents
Qui survolent le temps
Elles sourient à la vie
Cette valse, cette folie
Elles savent depuis longtemps
Qu’un jour on sera grand
Et quand ce jour viendra
Peut-être qu’on se souviendra
De ces fariboles, ces illusions
Qui répondent à toutes les questions
Mais les paroles de nos sages
Ne font pas bon ménage
Avec ce qui est demandé
Dans notre société
Alors elles se perdent dans l’oubli
Sans peine, ni regret, ni ennui
A quoi servirait cette vie
Sans la présence de l’esprit
Ainsi elles reviendront
De cette oubli sans dimension
Mais est ce qu’elles répondront
A la nouvelle question
Comme un nuage
J’aimerais caresser ton corps
Comme on caresse un nuage
Et enfin graver l’image
Du bonheur sur ton visage
Je veux faire vibrer ton âme
Et découvrir la femme
J’aimerais caresser ton corps
Comme on effeuille une rose
Et plonger vers son essence
Sans qu’il y ait de différences
Je veux faire grandir la flamme
Qui unira nos deux âmes
Je te ferai l’amour
Comme cet enfant
Qui découvre pour toujours
La magie du moment
Prends la main que je te tends
La douceur est dedans
Comme une caresse du cœur
Pour l’amant qui a peur
Je veux te faire oublier
Tout ce qui t’a blessé
Refrain
J’aimerais caresser ton corps
Comme on caresse un nuage
Lui faire découvrir le rivage
Où se perdent les âges
Et voir briller dans tes yeux
Cet amour merveilleux
Puis je caresserai ton cœur
Avec tant de douceur
Qu’il en oubliera les heures
Où ton âme fut en pleurs
Je ne veux que ton bonheur
Et ne suis que douceur
Je ne veux que ton cœur
Pour lui offrir mes heures
L’arbre à palabres
Sous l’arbre à palabres
Tous assis sur le sable
On racontait des fables
Sous l’arbre à palabres
On parlait du vaudou
De celui qui rend fou
De celui qui fait peur
A toutes les heures
On vivait cette vie
Qu’on ne connaît pas ici
En chantant l’espérance
De la délivrance
Sous l’arbre à palabres
On créait d’autres ondes
On sortait de ce monde
Sous l’arbre à palabres
On vivait l’Afrique
Dans sa splendeur ethnique
On vivait l’Afrique
Et ce qu’elle a de magique
Puis au son du djembé
On se mettait à danser
Pour célébrer la magie
Qu’on ne trouvait qu’ici
Ami d’où que tu viennes
Où que tu ailles
N’oublie pas
Les peuples Africains
Bis
Texte de chanson
Toujours des chansons qui sont, peu à peu, sorties du répertoire
Le vieil homme
Il parlait de temps si anciens
Qu’ils se racontaient en latin
Essayant d’ouvrir les portes closes
De nos mémoires sous hypnose
Il divaguait sur les bord du Gange
Dans ce pays lointain et étrange
Où dans la peau d’un intouchable
Il vivait sa vie comme une fable
Il était souvent dans ce bar
A raconter d’étranges histoires
Sorties tout droit de sa mémoires
Juste pour qu’on lui paye à boire
Puis un soir ce fut mon tour
De faire se voyage de retour
Parcourant le fil des ces vies
Qui s’étaient perdues dans l’oubli
Je revivais toutes ces histoires
Enfouies dans ma mémoire
Découvrant bien trop souvent
Que j’avais été malfaisant
Refrain
Puis sur un autre continent
Avec des Sioux pour parents
Je découvrait dame nature
Dans ce qu’elle a de plus pure
Gaïa était ma mère
Et le ciel était mon père
J’étais en harmonie
Avec l’essence de la vie
Je lui payais souvent à boire
Pour qu’il me raconte les histoires
Parlant de ces autres vies
Que j’avais eu selon lui
Mais peut-être que tout cela
Ce n’tait simplement que des histoires
Qu’il sortait de sa mémoires
Juste pour qu’on lui paye à boire
Quelque part
Il y a toujours quelque part
Quelqu’un qui part
Ils partent d’un point au hasard
Sans jamais vraiment savoir
Où le destin conduira leurs pas
Où le chemin s’arrêtera
Ils partent pour des voyages
En quête de sensations nouvelles
Croyant qu’avec d’autres images
Ils trouveront la vie plus belle
Mais il y a toujours quelque part
Quelqu’un qui part
Ils partent sur un coup de sang
Les nerfs à leur de peau
Incapables d’assumer les sentiments
Qu’ils avaient trouvés si beaux
Ils partent pour mieux fuir
Cette vie qui les fait souffrir
Ils partent pour un oui, pour un non
Pour des lieux qui n’ont pas de noms
Refrain
Ils partent vers un monde de folie
N’ayant pu supporter la vie
Qui leur fut offerte ici
Et qui les a tant meurtris
Ils partent quand tout est fini
Au crépuscule de la vie
Qui emmène ceux qu’on aime
Et ne laisse que la peine
Elle
Elle m’a parlé longtemps
D’un bien étrange temps
Où nous étions amants
Dans nos rêves d’enfants
Elle a ouvert mes yeux
Sur ce monde merveilleux
Qui garde les enfants
Quelque part au-dedans
Mais je ne lui doit rien
Elle a fait ça pour rien
Elle n’a rien demandé
Prête à tout partager
Elle m’aimait simplement
Comme on aime les gens
Elle a conquis mon corps
Le libérant des torts
Qui s’étaient installés
Depuis de longues années
Elle a guidé mes pas
Loin de ces instants là
Pour me montrer la vie
Qui encore me poursuit
Refrain
Elle a ouvert mes ailes
A grand coup de je t’aime
Pour que la vie soit belle
Et que je sois moi-même
Refrain
Et puis par un beau soir
Dans ses yeux j’ai pu voir
Le reste de mon histoire
Qui me parlait d’espoir
Les derniers romantiques
Aujourd’hui ce ne sont pas les mêmes
Que ceux qui vivaient au dix-neuvième
Pourtant ils rêvent encore et toujours
A toutes les roses de leurs amours
Dès qu’ils ont un instant de faiblesse
Dans leurs mots ils mettent des caresses
Laissant libre court à leur tendresse
Quand d’un amour ils se confessent
Les derniers romantiques posent des fleurs
Dans les mots qu’ils mettent dans vos cœurs
Que vous soyez amante, mère ou sœur
Ce qu’ils veulent c’est votre bonheur
Dans leurs bagages ils ont une flamme
Etrange et doux transport de l’âme
Qui pour un regard Madame
Leur perce le cœur d’une lame
Et quand ils se mettent à chavirer
Les cœurs de miel des exaltés
Ils se languissent encore de vous
Le souffle court, le rouge aux joues
Refrain
Un jour au troisième millénaire
Les mains tendues comme des prières
Les romantiques laisseront l’enfer
A ceux qui ont un cœur de pierre
Les derniers romantiques posent des fleurs
Sur les mots qu’ils mettent dans vos cœurs
Parce qu’ils essaieront toujours
De faire vibrer tous les amours
Textes de chansons
Chansons qui sont sorties, au fil du temps, de notre répertoire.
Miguelito
Pendant des jours durant
Il a gardé son mal d’enfant
Le sourire jaune et l’œil vitreux
Comme beaucoup trop de malheureux
Dans le quartier des favelas
Où jamais personne ne passe
Ils n’avaient pas encore appris
Que le chair humaine a un prix
Miguelito avait dix ans
Des sourires pleins les dents
Des rêves d’espoirs et de grandeur
Et dans les yeux de la candeur
A l’hôpital de la grande ville
Il s’est installé dans la file
Où les mendiants et les manants
Serraient les dents en attendant
Refrain
Enfin il a été admis
A séjourner dans un lit
Pour subir une opération
Une banale intervention
Mais dans le quartier des favelas
Où jamais personne ne passe
Ils n’avaient pas encore compris
Ce qu’on faisait des gens comme lui
Refrain
Mais maintenant il a cent ans
On a brisé ses rêves d’antan
Pour recevoir beaucoup d’argent
D’un des trafics les plus dément
Refrain
Miguelito avait dix ans
Quand il a perdu son rire d‘enfant
Ses rêves d’espoirs et de grandeur
Et puis ses yeux… en quelques heures
Argentine
Un homme marche dans une rue sans soleil
Son regard est triste et sans sommeil
Il a les yeux de ceux qui ne connaissent plus de merveilles
Et qui attendent que la mort les ensommeille
Cet homme n’en est plus un
En fait il n’est plus rien
Cela fait trop longtemps qu’il ne dit rien
Dans son pays on est pas humain
Tu dois te taire
Pour ne pas mourir
Dans ce pays pour tortionnaire
On ne doit rien dire
Ils sont maintenant deux dans cette rue sinistre
Et même s’ils sont loin de leurs ministres
Ils n’oseront pas se parler
Dans ce pays il est interdit de penser
Il y a des yeux et des oreilles partout
Des gens à l’affût comme des loups
Qui se conduisent comme la pire des ordures
Quand ils vous attrapent et vous torture
Tu ne dois pas penser
Il y va de ta santé
Et si tu oses parler
Tu seras emprisonné
Cela dura de nombreuses années
Sans que personne ne veuille s’en inquiéter
Puis un jour on ne sait trop comment
Les gens firent tout pour qu’il y ait un changement
Les hommes se serraient la main
Pleurant pour tout ce bien
Il n’y aurait plus de danger
La dictature était pour toujours renversée
Enfin tu peux penser
Enfin tu peux parler
Tu peux espérer
Et tu peux même rêver
Et tout ce que tu vois
Ce que tu penses et perçois
Tout cela te fait pleurer
Cela s’appelle la liberté
Les pentes du Kilimandjaro
Cela faisait deux ans déjà
Qu’il était parti là-bas
Faire un voyage extraordinaire
Au pays du mystère
Ce long apprentissage
De mots et puis d’images
Avait comblé l’attente
De cette âme si présente
Mais aujourd’hui
Il part d’ici
Et descend les pentes du Kilimandjaro
Avec pour seul bagage un sac à dos
Pour lui la terre
A ouvert ses mystères
Et révélée la force céleste
Qui encore lui reste
Elle l’a prise en son sein
Pour lui montrer le bien
Lui montrer le chemin
Qui déferait les liens
Refrain
Il veut partager ce savoir
Avec les sans espoirs
Tous les perdus, tous les exclus
Qui sont mis au rebut
Il veut offrir cette connaissance
Qui apaise aussi les consciences
Et rappelle à nos âmes
Que le monde est diaphane
Mais aujourd’hui
Il part d’ici
Et descend les pentes du Kilimandjaro
Avec pour seul bagage un sac à dos
C’est un chaman
Un chaman
La rue des cauchemars
Dans la rue des cauchemars
Je rends visite à mon histoire
Pour régler les instants du passé
Que je n’ai pas encore digérés
Je veux me délivrer
De ce fardeau trop lourd
Qu’encore certains jours
J’ai du mal à porter
Je veux être libre
Comme l’air qu’on respire
Comme les rapaces qui planent
Comme le feu, comme la flamme
Mais dans la rues des cauchemars
J’ai rendez-vous avec l’histoire
De mes pensées les plus secrètes
Pour payer toutes mes dettes
Je veux que toute ma vie
Ne soit faite que de oui
Qui pour mon bon plaisir
Combleront mes désirs
Je veux être libre
Comme une note qui vibre
Comme un rayon de lune
Comme le vent dans les plumes
Mais dans la rue des cauchemars
Il y a mes restes d’histoires
Qui pour un dernier soir
Briseront mes rêves d’espoir
Et puis au beau matin
Adieu à mes chagrins
Adieu rue des cauchemars
Bonjour nouvelle histoire
Textes de chanson
Suite et fin du deuxième set
Tourner la page
J’ai trop souvent regardé les rives du fleuve
Trop souvent été ballotté par ses flots
Je n’étais qu’un courant tellurique
A la recherche d’un monde magique
Puis quelque part sur les rives du fleuve
Une corde s’est perdue dans les flots
Et m’a doucement ramenée
Sur les rives de la vérité
Alors j’ai tourné la page
Balayé tous mes livres d’images
Délivré mon esprit
Des images enfouies
J’ai mis longtemps à comprendre
Ce qu’on essayait de m’apprendre
Longtemps à laisser aller
Mon étrange destiné
Je vivais le monde quotidien
Sous un éclairage ancien
Incapable de voir le soleil
Qui aveuglait le ciel
Refrain
Je suis revenu à l’instant
Cette sensation de présent
Qui guérit les blessures
Fait tomber tous les murs
Je me suis envolé de ma prison
En découvrant ses illusions
Et me suis libéré
Des fragments du passé
Refrain x2
E.N.A
Laissez moi vous présenter le programme
De notre école nationale de l’arnaque
De quoi soigner tout vague à l’âme
De quoi faire péter la baraque
Ce programme est basé sur un seul mot
Allié à d’autres termes tout aussi faux
Mais qui représente l’ultime solution
Pour mener à bien votre mission
De ce mot de ses synonymes
Nous avons fait un genre de comptine
Ou plutôt un étrange mantra
Ou encore une invocation extra
C’est la maille, le flouze
Le pognon, le pèze
Et y’a pas de malaise
C’est le dieu super balaise
Nous vous apprendrons donc à piller
Vos pères, sœurs, frères et mères
A coup de taxes, d’impositions
De politique et d’inflation
Des prix vous deviendrez les dictateurs
De toutes choses serez les acteurs
Pour que rien ne puisse jamais échapper
A la rentabilité, au marché
Du mensonge, des faux semblants
Vous serez les adeptes les plus fervents
Pour entortiller tous ces benêts
Qui ne font pas partie de vos projets
Vous saurez exploiter la moindre faille
De cette humanité qui n’est pas de taille
En jouant de ses vices, de ses faiblesses
Pour que votre pouvoir sans cesse progresse
Refrain
Ecole nationale de l’arnaque
Pour postes à responsabilités
Pour vider les poches des administrés
Pour prédateur multi vitaminés
Ecole nationale de l’arnaque
C’est faire partie de ceux qui ne se font pas baiser
Epitaphe X
Il m’a quitté un soir de juin
Il est parti bien loin
Sans se poser la question
Que veut la religion
Mais moi je suis content
Qu’il soit enfin en paix
Car il était mon parent
Un papa pour de vrai
Et maintenant que tu es libre
Maintenant que tu vibres
A l’unisson de l’univers
Je remplis mon verre
Et la bois à ta santé
Te voila délesté
De ce corps trop lourd
Pour faire le grand tour
Maintenant tu es en paix
Et moi, je suis content
Maintenant tu vis en paix
Et moi, je suis toujours content
A bientôt
Tout la-haut
Je me souviens
Je me souviens, c’était il y a longtemps
Quand l’homme pouvait être différent
Je me souviens des immenses plaines
Qui menaient les chevaux en haleine
Je me souviens
J’étais un indien
Je me souviens du vent dans les cheveux
Et des larmes qu’il mettait dans mes yeux
Du martèlement des sabots sur la prairie
De cette nature qui m’avait tout appris
Je me souviens d’avoir tué le bison
De ces danses que nous lui offrions
Pour le remercier de son sacrifice
Qui nourrirait filles, femmes et fils
Refrain
Je me souviens de l’osmose avec la terre
Du chaman et de nos prières
Des veillées autour du feu
A écouter parler les vieux
De ces danses qui rendaient fou
Parce qu’elle menaient loin de tout
De la vie bouillonnante dans mon corps
Que je retrouvais dans tout le décor
Je me souviens que j’étais un indien
Je me souviens, j’étais déjà un être humain
Pour toutes les fois
Je pleurerai volontiers
Toutes les larmes de mon corps
Pour toutes les fois où j’ai eu tort
De ne pas me laisser aller
Pour toutes les fois où les nuages
Me parlaient de ces mirages
Qui encombraient mon esprit
D’une étrange approche de la vie
Pour toutes les fois où les étoiles
M’ont fait lever les voiles
Pour un voyage émerveillé
Où se perdait ma destiné
Pour toutes les fois où le vent
Qui soufflait comme un dément
Me racontait toutes les histoires
Qu’il récoltait dans le noir
Pour toutes les fois où les arbres
Levaient leurs bras comme des sabres
Vers un ciel bleu à s’en époumoner
Que je ne savais plus regarder
Pour toutes les fois où la terre
A accueillit l’un de mes frères
Qui avait fini un beau jour
Par faire le grand tour
Pour toutes les fois où le monde
M’a accueillit dans sa ronde
Pour me faire goûter cette saveur
Qui se cachent dans le bonheur
Pour tout cela je pleurerai volontiers
Toutes les larmes de mon corps
Pour toutes les fois où j’ai eu tort
De ne pas être éveillé
Eveillé
Trente ans
Depuis plus de trente ans
Il vient s’asseoir sur ce banc
Juste à côté de la fontaine
Dont il aime la douce rengaine
Mais il ne vient pas ici par hasard
Si tous les jeudis il vient au square
C’est dans le bien maigre espoir
De croiser celle qu’il aime tant voir
Car depuis plus de trente ans
Il aime en secret une douce enfant
Qui approche les soixante dix ans
Et depuis tout ce temps
Il reste sur son banc
Avec la peur du soupirant
Aujourd’hui il pense qu’il est temps
De se faire violence un moment
Et de lancer sa timidité
Par dessus ses épaules voutées
Refrain
Soudain il voit l’objet de ses pensées
Sortir de l’ombre dans une robe de mariée
A cet instant son coeur est comme figé
Prit dans les glaces de l’amoureux blessé
Le souffle court, le coeur brisé
Il baisse la tête ferme les yeux
Et laisse couler ses larmes
Sur l’espoir d’en faire sa femme
Refrain
Puis une main douce et tendre
Vint se poser sur ses cheveux
Puis une voix aussi douce et tendre
Lui fit cet étrange aveu
Depuis plus de trente ans
J’aime en secret un homme charmant
Qui vient s’asseoir sur ce banc
Et cela fait si longtemps
Qu’il reste sur son banc
Avec la peur du soupirant
Et ils furent enterrés
Il y a plus de tentes ans
Tout habillés de blanc
Comme deux jeunes mariés
Textes de chanson
Suite du deuxième set
Mon héroïne !
Une drogue étrange s’insinue
Dans la moindre parcelle de mes tissus
Inondant mon être
D’un étrange bien-être
Mon bras se raidit
Animé par la vie
Qui pénètre en lui
Et qui le séduit
C’est la transe
De ma dépendance
C’est bien plus que ma copine
C’est mon héroïne
La folie s’empare de moi
Et sur place me foudroie
Me laissant fatigué
Comme un enfant trop aimé
Soudain plus rien ne se cache
Il y a comme un grand flash
Puis les images paraissent
Ivres de mille tendresses
Refrain
Mon esprit flirt avec mille choses
A la découverte de ses proses
Ivre d’une drogue trop dure
Qu’on appelle l’écriture
Refrain
Courir !
Courir les cheveux au vent
A la poursuite du néant
Entre le ciel et la terre
Sublimation du mystère
Courir pour s’envoler
Et quitter le sol endiablées
Sur lequel s’annonce le messie
Qui de loin se moque, se rit
Courir dans le silence
S’approcher de la démence
Et découvrir l’éternité
Summum de la liberté
Mais courir à en perdre haleine
Dévaler les collines, les plaines
Pour enfin sentir
Le temps et l’espace s’abolir
Courir à la rencontre
Eviter la fuite qui se montre
Et aller de l’avant
Jusqu’aux sommets du temps
Courir en animal
Jusqu’à s’en faire mal
Pour toutes les raisons
Qui animent nos passions
Lettre au Saint-Père
Ah ! Mon dieu
Donne moi la force
De rentrer dans la danse
De chercher sous l’écorce
Pour tomber mes défenses
Ah ! Mon dieu
Délivre moi
De moi-même
Délivre ceux que j’aime
De mon masque sans émoi
Ah ! Mon dieu
Laisse moi partager
Cette énergie libérée
Qui me comble d’amour
Pour tout ce qui m’entoure
Ah ! Mon dieu
Je crois que j’ai compris
Le message de la vie
Ou comme on dit dans ton livre
Le message qu’il faut vivre
Oui, mon dieu
Je vais vivre
Souffrir et sourire
Si tu le veux
Car mon dieu
Comme nous le savons tous les deux
Le chemin qui est le mien
Je l’ai choisi pour le bien
Et tu peux me croire
Parce qu’il faut y croire
Je ferai en sorte que toujours
Dans mon cœur ne vive que l’amour
Textes de chanson
Début du deuxième set
Viens
Viens dans mes rêves
Viens sur mes lèvres
Viens partager cet amour
Qui n’attend pas de retour
Viens dans mes yeux
Pour être mieux
Et découvrir l’amitié
Dans tu as souvent rêvé
Allez viens dans ma main
Et reste jusqu’à demain
Pour te sentir enfin
Un petit peu moins chagrin
Veins dans ma peau
Viens dans mes os
Viens dans mon cœur
Voir cette lueur
Viens dans les mots
Voir ce qui est beau
Et découvrir le voyage
Qui se passe des images
Allez viens faire un tour
Oui viens faire un tour
Toi qui ne peut pas marcher
Toi qui ne peut pas bouger
Viens ferme les yeux
Et sois heureux
Maintenant tu voyages
A travers tous les âges
Allez viens...
Loin d’ici
Elle était née dans un pays lointain
Où les jeunes filles devenaient des putains
Pour faire manger les parents et les frères
Qui sans travail ne savaient plus quoi faire
Mais chaque soir au fond de ses yeux gris
On pouvait lire cette éternelle envie
Qui comme une flamme semblait brûler son âme
Quand elle pensait à celui qui l’emmènerait
Loin d’ici pour rêver
Loin d’ici pour tout oublier
Pourquoi aujourd’hui dans certains pays
Les enfants vivent ils bien plus mal qu’ici
Pourquoi aujourd’hui dans certains pays
Les enfants payent ils si chèrement leurs vies
Mais chaque jour aux portes de son enfer
Elle se prenait à rêver de cette terre
Où des enfants qui n’étaient pas ses frères
Ne servaient pas l’industrie de la chair
Et chaque soir c’était la même histoires
Quand des adultes l’emmenaient dans le noir
Pour assouvir leurs horribles penchants
Qui les poussaient à baiser des enfants
Loin d’ici pour pas cher
Loin d’ici quelque part en enfer
Refrain
Mais maintenant dans les pays lointains
Où les jeunes filles deviennent des putains
Il y a partout des hommes et des femmes
Dont le combat fera cesser ce drame
Pourquoi aujourd’hui sur cette terre
Laisse t-on encore les enfants en enfer
Pourquoi sur cette terre
Les enfants en enfer
Textes de chanson
Suite et fin de la première partie du tour de chant
Histoire à blues
Dans les champs de coton
Sous l’œil de mon patron
Je vis mon esclavage
Loin de tous les mirages
Mais heureusement que chaque soir
Je redécouvre l’espoir
En chantant mon histoire
Sur un blues très noir
Je ne joue pas un rôle
Ici rien n’est vraiment drôle
Surtout quand un de mes frères
Fait un voyage en enfer
Et passe de vie à trépas
Quand bêtement on l’abat
Alors pour lui ce soir
Je chanterai un blues très noir
Dans les champs de coton
Quand y’a pas le patron
On fait chanter la passion
L’ivresse et l’émotion
On chante pour ce monde
Pour entrer dans sa ronde
On raconte notre histoire
Sur un blues très noir
Puis un jour il y eut cet homme
Luttant pour les personnes
Et qui un beau matin
Fit changer le destin
Il avait eu un rêve
Qui parlait d’une trêve
Inscrite dans l’histoire
Par un blues très noir
Le mage
Je vais retrouver un magicien
Qui joue pour moi les devins
En explorant les chemins
Qui recoupent mes destins
A l’aide de tous ses tarots
Ses oracles et ses mots
Il soulève le voile
Fait de poussière d’étoile
Il voyage sur les rives du temps
Qui entremêlent les événements
Annonçant les possibilités
Qui me sont proposées
Dans son regard lointain
Survivent les restes de destin
Qui ont été abandonné
Par des rêves emprisonnés
Refrain
Mais il me délivre
Quand il voit dans ses livres
Dans ses grimoires et ses potions
Ce qui recouvre mes émotions
Refrain
Magicien ou mage
Il tourne les pages
D’un grand livre d’images
Qui nous parle des sages
Magicien ou mage
Est-il vraiment si sage
La petite fille
La petite fille court dans la rue
Avec les épaules mises à nues
Elle fuit le village où elle est né
Les ruines fumantes et dévastées
Elle a été brûlé par le napalm
Dans son corps et même dans son âme
Pourtant elle a survécu à l’enfer
Qui est tombé de l’oiseau de fer
Pourquoi la petite fille
Court-elle nue dans la rue
Pourquoi la petite fille
A t-elle les épaules nues
La petite fille court dans la rue
Le visage horriblement tordu
Par un cri de douleur silencieux
Qui ne peut se lire que dans ses yeux
Elle pleure sur toutes les horreurs
Que l’homme porte encore dans son cœur
Mais aussi pour les âmes, les esprits
D’un peuple que les bombes ont maudit
Refrain
Aujourd’hui sur notre pauvre terre
L’être humain est devenu amer
Comme si à travers son histoire
Il avait perdu tout espoir
Textes de chanson
Suite du tour de chant
Rébellion
Hommes de tous bords et de toutes enfances
Osez lever la main, osez fermer le poing
Et délivrez vous de toutes vos souffrances
Osez lever la main, osez fermer le poing
Et laissez les sentiments de peine
Qui tournent encore comme une rengaine
Hommes de tous bords et de toutes haines
Veuillez je vous prie ne pas prendre la peine
D’oser lever la main, d’oser fermer le poing
Pour amener encore vers demain
Les guerres et les sentiments erronés
Qui ne feront jamais rien changer
L’histoire nous l’a souvent démontré
A travers les visions du passé
Ce n’est pas à coup de balles, de bombes
Juste bonnes à remplir quelques tombes
Que le monde deviendra meilleur
Que tous pourront être frères, être sœurs
Hommes de toutes vies qui seront tous morts
Regardez un peu ce que cachent vos torts
Osez lever la main, osez fermer le poing
Vous rebellez, croire à demain
Et vous verrez qu’enfin vient le temps
Où nous tuerons le serpent
Etre humain ou bien être vivant
Devient saltimbanque porteur de sentiments
Libère toi de tes peurs, tes rancœurs
Et découvre enfin le chemin du bonheur
Où tu resteras pour toujours
Prêt à la liberté, à l’amour
Le guerrier
Il a laissé son cœur de pierre
Succomber à la prière
Il a ressorti l’anneau
L’épée et le fourreau
Il a transformé l’image première
Pour être un guerrier de lumière
Un cœur pur et valeureux
Un chevalier des cieux
Le voyage fut long et téméraire
Parsemé d’embûches et de mystères
Pourtant jamais il ne pensa
Arrêter le combat
Doucement son cœur le guidait
Vers l’être qu’il était
Il avait levé le calice
Enivré par ses délices
Refrain
Enfin ses yeux se sont ouverts
Sur un tout autre univers
Alors il a laissé l’anneau
Gardé l’épée et le fourreau
Il est reparti au combat
Une nouvelle force dans le bras
Mais plus jamais le sang d’une âme
Ne vint colorer sa lame
Refrain
Textes de chanson
Le tour de chant continue
La chaise
Dernière nuit
Horreur de l’émotion
Qui me poursuit
Dernière pluie
Débordement de passions
J’en frémis
C’est les mains dans le dos
Que j’irai au poteau
Matin d’horreur
Putain j’ai peur
Je suis transi
Matin solitaire
Quelques heures éphémères
Je suis proscrit
Tout à l’heure
Sur la chaise
Il n’y aura plus de peur
Plus de malaise
Portes qui grincent
C’est déjà l’heure
Portes qui grimacent
A tout à l’heure
Dernière cigarette
Flamme sur l’allumette
Dernier verre
Bientôt en terre
La chaise
Quel malaise
Courant maximal
Fulgurant qui fait mal
Je suis mort sur la chaise
Oui je suis mort… sur une chaise
Les yeux
Les yeux racontent leurs histoires
Leurs douleurs, leurs faux espoirs
Les moments de bonheur, de félicité
Qui se sont trop vite envolés
Ils parlent des temps anciens
Qui ne vivent plus de rien
Mais dont le souvenir
Les empêche de sourire
Les yeux racontent les aventures
Les souvenirs d’autres cultures
Les rencontres au hasard
Qui les laissent tout bizarre
Ils parlent au futur
Sans en être bien sûr
Ils aiment se projeter
Dans la réalité
Puis les yeux racontent l’amour
Moment flou de rêve un peu fou
Mais qui restera toujours
Ce qu’il y a de plus beau en nous
Ils parlent au présent
Se posent délicatement
Sur les soupires évaporés
De leurs passions endiablées
Puis les yeux enfin
Se ferment sur cette univers
Où les rimes d’un dernier verre
Annoncent déjà la fin